Pour les personnes nouvellement débarquées au Canada, les centres d’appels regorgent de possibilités pour attaquer le marché du travail. Mais ces immigrants doivent-ils avoir de l’expérience dans le domaine pour se trouver un emploi ?
Que ce soient pour une banque, un opérateur téléphonique ou un assureur, les centres d’appels ouvrent leurs portes aux personnes venant de tout horizon. « C’est une véritable richesse d’avoir des gens de partout, explique Louise Charest, directrice Acquisition des talents chez Desjardins. Cela nous apporte à la fois une diversité de pensée et de culture qui nous rend plus forts, globalement. Cela nous permet de créer une offre qui répond à tous les besoins. »
Avant d’entrer dans la plupart des centres d’appels, les nouveaux employés assistent à une formation de plusieurs semaines avant d’être plongés dans le bain. En groupe restreint, ces classes permettent d’apprendre le métier, mais pas seulement. « Pour les nouveaux arrivants, cette étape leur permet de s’imprégner de la culture locale », constate Louise Charest.
Une équivalence de son expérience
Afin de ne pas repartir au bas de l’échelle, les nouveaux arrivants ont tout intérêt à faire reconnaitre officiellement leur formation et leur expérience. « Cela leur facilitera grandement l’accès à un travail et leur permettra de gravir plus rapidement certains échelons, explique la directrice. Les immigrants bâtissent leur notoriété dans leur pays d’origine, et en arrivant chez nous, ils acceptent souvent des postes inférieurs à leur niveau. Mais s’ils font preuve d’intérêt et ont les compétences, il y a beaucoup de belles perspectives pour eux chez nous. »
Un secteur qui redore son image
L’industrie des centres d’appels a souvent mauvaise presse, mais les entreprises du secteur tentent de faire oublier cette réputation en offrant de belles occasions de carrière et des conditions de travail attrayantes.
« Chez Desjardins, on prend soin de nos employés : nous offrons des emplois valorisants avec de belles conditions comme un salaire d’entrée à 21,15 $ l’heure, explique Louise Charest. Nous avons beaucoup d’exemples d’employés qui ont gravi les échelons et qui ont aujourd’hui des postes de formateurs, de moniteurs de qualité, de planificateur d’effectifs ou de directeurs. De plus, nous avons plusieurs familles de postes offrant aux employés la possibilité de changer de carrière sans changer d’entreprise. »
Les centres d’appels ne sont plus seulement des tremplins pour les premiers emplois, mais ils offrent des possibilités d’avancement de carrière en interne, des avantages sociaux, de la diversité, de la conciliation travail-famille… Des atouts pour plaire à tous chercheurs d’emploi, immigrants ou pas !