Votre dernière expérience professionnelle s’est soldée par un renvoi ? Voici comment justifier à un recruteur le fait de ne pas avoir atteint ses objectifs.
« L’entretien d’embauche n’est pas un confessionnal, lance d’emblée Mathieu Bréard, conseiller d’orientation en réadaptation professionnelle. Oui, il faut être honnête sur les causes de son congédiement. Par contre, c’est inutile de s’attarder trop longtemps sur le sujet ni de chercher à jeter le blâme sur quelqu’un ou quelque chose… »
La tentation peut être grande, en effet, de chercher à se dégager de toute responsabilité. Après tout, les employés fixent rarement leurs objectifs de rendement. Pas plus qu’ils ne décident des moyens et du temps qu’ils auront à leur disposition pour atteindre ces objectifs. Par ailleurs, à moins qu’il ne s’agisse d’un manquement grave, d’une faute professionnelle ou d’un geste illégal, un travailleur devrait pouvoir contextualiser un renvoi à son avantage.
Éric Lafrenière, conseiller d’orientation chez ÉKI c.o., suggère toutefois de demeurer circonspect sur les raisons de ce congédiement : « On doit surtout faire très attention à ce qu’on dit à propos de notre ancien employeur, et sur comment on explique notre renvoi : dépression, stress familial, etc. On risquerait alors de semer d’autres doutes dans la tête de l’employeur potentiel. » On nomme les choses « simplement et brièvement », résume Mathieu Bréard.
Ce que l’on en retire
Évidemment, on prend tout de même le temps d’expliquer les leçons que l’on tire de cet épisode professionnel : « L’idée, c’est de rassurer l’employeur en lui donnant quelques exemples de ce que nous avons appris de cette mésaventure, et ce que nous avons fait pour nous améliorer », dit Éric Lafrenière.
Des exemples ? Une compétence à développer, une aptitude à améliorer ou des connaissances à acquérir. Pour y arriver, on peut mettre à profit les quelques semaines de chômage qui se sont écoulées pour entreprendre des démarches vers une mise à niveau professionnelle, ou une formation ciblée qui montrera notre bonne foi. « On doit faire la démonstration qu’on est prêt aujourd’hui à relever de nouveaux défis », conclut Mathieu Bréard.
Pour s’aider, Éric Lafrenière suggère de choisir ses références avec minutie. Comme la plupart des employeurs désirent obtenir une référence du dernier emploi, par surcroît de la part d’un cadre qui avait autorité sur nous, on choisira une personne qui peut parler de nous en bien : « C’est important au préalable de contacter les personnes que l’on veut donner en référence, pour avoir une meilleure idée de ce qu’elles pourraient dire sur nous », précise-t-il.
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